Philippe Croq est un artiste peintre français né en septembre 1961 à Douarnenez, en France.
Il vit et travaille actuellement dans le sud-est de la France. Avant de se consacrer à la peinture, Philippe Croq travaillait dans le secteur de l’aérospatiale. En 1991, une grave maladie l’a contraint à quitter son emploi et a marqué le début de sa carrière artistique. Cet événement a été un tournant décisif dans sa vie, l’amenant à exprimer ses émotions et ses douleurs à travers la peinture. Son œuvre est souvent décrite comme un moyen de canaliser ses expériences personnelles et ses sentiments profonds. Philippe Croq a exposé ses œuvres dans diverses galeries et événements artistiques. En 2013, il a reçu le Prix Joël Dabin, reconnaissant ainsi son talent et sa contribution au monde de l’art contemporain.
Les œuvres de Philippe Croq sont influencées par une variété d’éléments artistiques et culturels.
Bien qu’autodidacte, Croq puise dans une culture riche et diversifiée, allant du Caravage à Joy Division, de Manet à Coppola, et s’inspirant également de Francis Bacon, Joel-Peter Witkin, et Cy Twombly. Son style se situe à mi-chemin entre la figuration et l’abstraction, intégrant des chiffres et des mots pour orienter ou égarer l’imaginaire. Les influences visibles dans ses œuvres incluent des lignes qui se transforment en souvenirs d’enfance, des bribes de chansons, des objets et des mots qui apparaissent de manière récurrente. Son travail poétique est souvent décrit comme onirique, intégrant des figures animales, humaines et végétales qui sont parfois esquissées et imparfaites, laissant ainsi libre cours à l’interprétation personnelle. Philippe Croq utilise des mediums tels que l’encre et l’acrylique sur papier marouflé sur toile, ce qui contribue à la délicatesse de son trait noir contrastant avec les vibrations intimes de ses couleurs.
Philippe Croq a reçu plusieurs prix et distinctions au cours de sa carrière artistique :
- 2011 : Lauréat du Prix Charles Oulmont, décerné par la Fondation Charles Oulmont sous l’égide de la Fondation de France.
- 2000 : Prix Henri Matisse lors de la XVIIème Biennale de l’U.M.A.M à Nice, ainsi que le premier prix de peinture, également connu sous le nom de « Toison d’or », à ART JONCTION à Nice.
- 1995 : Lauréat de la XIVème Biennale de l’U.M.A.M à Nice.
- 1993 : Premier prix du concours Mossa lors de la 1ère Biennale à Nice
<Philippe Croq nous entame avec ses propositions picturales là. Y a-t-il un cherche à dire dans la composition de ces éclatements là ? Tout semble posé mais rien n’est formulé. Un soi apparaît là où le double disparaît. Souvent ombres, traces et reflets se dessinent dans une confusion d’intérêts contradictoires. Alors, ainsi invitée la sensation visuelle de parcelles de vérités vécues nous foudroie. Mais ne nous trompons pas, ses toiles sont très construites dans leur déconstruction. Parfois une verticale tend vers un équilibre juste pour chuchoter une couleur. Il sait asseoir une horizontale, au bord du tremblé, de la ligne de partage entre un mot, un son, une vibration, une odeur, un frisson, une haine fracassée. Par petits signes, bribes, lignes et teintes, il articule son univers. De ce fait, on se surprend à rêver encore et encore…renouant ainsi avec notre rêve nocturne du début tout à coup actualisé. Une telle approche demande une écoute qui avance sur un fil fragile voire distendu sur le seuil de rupture. Sommes-nous quelque part dans ce qu’il nous donne à voir ? Ses tentatives émouvantes d’évitement de sens, de tissage de fils d’araignée, de grilles estompées, de rebords calqués le propulsent avec jubilation dans une possible résurrection. Ses apparitions de corps esquissés, fantomatiques, de visages étranges semblent glisser sans autres poids que leurs désespérances. Pourtant dans ce vide apparent dialoguent (malgré lui ?) des teintes fugaces, des mélodies interrompues, des accords discordants… Nous savons en écho au fond de nous mêmes que ça a eu lieu pour nous aussi. Ceci reconnu, l’artiste nous invite à franchir ensemble le seuil d’un monde perdu … à le dénuder encore avant d’hypothétiques reconstructions.> Extrait texte de Yannick Lefeuvre