Jean-Louis Bessède est un artiste français reconnu pour ses talents en tant que peintre et designer. Il est connu pour utiliser divers moyens d’expression artistique afin de donner vie à la matière et d’en extraire l’âme. Son œuvre se caractérise par une approche spiritualiste, cherchant à explorer l’être intérieur et la connaissance de soi. Ses peintures contemporaines présentent des créatures qui, bien que statiques, semblent prendre vie grâce à son art.
L’influence du spiritualisme est évidente dans l’œuvre de Jean-Louis Bessède.
Son approche artistique vise à « faire parler la matière, en extraire l’âme, la sublimer, la spiritualiser ». Cette démarche s’inscrit dans la tradition du spiritualisme français, qui cherche à explorer l’expérience intérieure et la liberté de l’esprit.Bessède utilise une gestuelle exaltée qui s’apparente à des rituels « magico-religieux » ou chamaniques. Cette approche reflète la quête spiritualiste d’une vérité profonde et d’une conscience originelle, comme le soulignait le mouvement spiritualiste du 19e siècle. Dans ses œuvres, on retrouve des figures anonymes et des « personnages mythiques de l’histoire de l’art », ce qui évoque la recherche spiritualiste de la transcendance et de l’absolu. La pratique picturale de Bessède devient une « écriture plastique totale », rappelant l’idée spiritualiste de l’esprit comme principe vivant et actif. Ainsi, l’œuvre de Bessède incarne les principes du « réalisme ou positivisme spiritualiste » prédit par Ravaisson, où l’esprit prend conscience de sa propre existence comme source de toute autre existence. Son art vise à extraire une vérité profonde, reflétant la quête spiritualiste d’une promotion spirituelle de l’humanité.
Extrait texte Anne Devailly
Dans la peinture de Jean-Louis Bessède, la figure est toujours au centre de l’œuvre. Personnages et créatures au corps souvent frêle et distordu, mais qui ont des choses à dire… et le discours a changé du tout au tout ces deux dernières années. Récit d’une peinture qui signe une renaissance.
Déjà, avant 2020, la peinture de Jean-Louis Bessède rassemblait des êtres vivants, plus ou moins fantasmés. Déjà, ils occupaient la toile sans qu’aucun élément d’arrière-plan ne donne quelques éléments de contexte.
Les thèmes restent inchangés, l’humanité, la part animal dans l’homme, les liens entre tous les êtres vivants. Mais à bien y regarder, des différences infimes changent le sens des travaux que l’artiste réalise maintenant.
‘Avant’, les toiles partaient du noir et du blanc qui s’affrontaient de part et d’autres de l’œuvre, et au milieu, des teintes trouvaient leur chemin tant bien que mal entre la force des contrastes noir/blanc.
Aujourd’hui dominent des techniques de dessins, plus rapides, des constructions plus pacifiées et un trait volontairement sans épaisseur, là où, les années précédentes l’artiste avait recours à des papiers froissés, pliés, pris dans le plâtre pour donner une certaine épaisseur sur la toile.
Et puis, des détails infimes montrent une évolution: aujourd’hui figure généralement un personnage blanc, des mots simples et compréhensibles parsèment la toile et entourent les personnages. Et ces mots sont la plupart du temps porteurs d’espoir.
Entre un ‘avant’ et un ‘après’, l’artiste a suivi une psychothérapie qu’il vit aujourd’hui comme une complète renaissance. Lui, dont la vie avait été marquée par un terrible drame dans son enfance (l’assassinat de son père), a fini par retrouver un nouvel élan, et cette façon de voir l’existence se ressent dans sa peinture. Ce n’est pas la peinture en tant que telle qui a constitué la thérapie, c’est en revanche elle qui bénéficie des bienfaits qui en résultent.
“Chaque individu se définit un peu par rapport aux autres, mais il faut être capable de laisser cette part à sa juste proportion. On peut tous essayer de retrouver quelque chose de plus essentiel, non déformé par la société et le regard des autres.